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Message  Imad Eddin AL-HAMADANI Mer 30 Déc - 9:30

Aussi cher que spectaculaire, "Avatar" révolutionne l'image de synthèse 3D

AFP

11/12/2009 15:32

Douze ans après le succès planétaire de "Titanic" James Cameron signe le très attendu "Avatar", un spectaculaire film de science-fiction teintée de fable écologique, aux images de synthèse d'une richesse inédite, peut-être le plus cher de l'histoire du cinéma.


Officiellement il n'a coûté "que" 250 millions de dollars (170 millions d'euros) à son producteur la Century Fox. Selon certaines sources, le budget d'"Avatar", marketing compris, atteindrait le demi-milliard (340 millions d'euros).

Malgré la crise, le studio américain a bon espoir de renouer avec le jackpot de "Titanic", le film aux onze Oscars qui a rapporté 1,8 milliard de dollars (1,2 milliard), un record absolu de recettes au niveau mondial.



En salles le 16 décembre en France dans 780 cinémas -- plus de 400 écrans équipés pour le relief -- et en Amérique du Nord deux jours plus tard, "Avatar" a pour héros un ex-marine paraplégique, Jake (Sam Worthington).

Celui-ci est envoyé sur Pandora, une planète peuplée d'êtres à la peau bleue, les Na'vis, auxquels les humains veulent dérober un précieux minerai.

Contre l'avis de Grace -- Sigourney Weaver, icône des films de SF depuis la saga "Alien" -- qui dirige la mission, Jake remplace au pied levé son frère jumeau mort, devenant un "avatar", mi-Na'vi mi-humain.

Sur Pandora, il rencontre l'intrépide guerrière Neytiri (Zoë Saldana) et découvre, fasciné, la vie des Na'vis en totale osmose avec leur environnement, mais aussi les noirs desseins du cruel chef militaire, Quaritch (Stephen Lang).

Le plus souvent remplacés à l'écran par leur double en 3D numérique, les acteurs du film ont joué sur un plateau vide, dit de "performance capture" où une "caméra virtuelle" enregistrait leurs mouvements et expressions faciales.

Les images de synthèse créées par ordinateur ont ensuite été retravaillées pendant des mois par le studio d'effets visuels WETA de Peter Jackson en Nouvelle-Zélande afin de créer des décors au réalisme quasi photographique.

"J'adore la technologie, j'adore la science. Mais le plus important c'est que le film parle directement aux émotions des spectateurs", a dit James Cameron qui rencontrait la presse à Paris, quelques jours avant la sortie d'"Avatar".

"C'est un gros film, compliqué, avec beaucoup d'effets visuels et une lourde production technique. Il fallait à tout prix que le travail des acteurs ne disparaisse pas sous la technologie", a-t-il affirmé.

A l'écran, une exubérante jungle tropicale, d'extraordinaires montagnes flottantes, des plantes phosphorescentes et de spectaculaires cascades apparaissent avec un grand luxe de détails, lors de travellings vertigineux.

L'univers graphique du film allie la technologie militaire sophistiquée propre au cinéma de guerre, les vaisseaux spatiaux de la SF, l'exotisme des Na'vis d'aspect vaguement africain ou aborigène et l'allure mi-préhistorique, mi-fantastique, des animaux géants qui peuplent Pandora.

En prime, "Avatar" délivre un consensuel message pro-écologie et anti-impérialiste : les peuples autochtones doivent pouvoir sauvegarder leur mode de vie ancestral, en harmonie avec la nature.

Bien qu'un peu hétéroclite, le cocktail devrait séduire un large public, notamment les amateurs de jeux vidéo qui apprécieront l'immersion apportée par la 3D -- celle, aussi, du jeu développé par la société française Ubisoft.

"Gamin, j'étais un fana des livres de SF que je lisais dans le bus pour l'école : plongé dans ces histoires, je dessinais, je rêvais d'autres planètes, de mondes extra-terrestres. Des décennies plus tard, +Avatar+ m'a permis de mettre cet imaginaire dans un film", a raconté James Cameron.

_________________________________________________________________________________

« Avatar », Nouvelle dimension

par Olivier Séguret

Film de James Cameron
avec Sam Worthington, Zoe Saldana, Sigourney Weaver… 2 h 41.


On peut déjà prendre les paris : Avatar a de fortes chances de décevoir ceux qui l’attendent avec trop d’impatience comme ceux qui placent en James Cameron plus d’espoirs qu’il ne peut en porter. Parce qu’il est l’un des très rares, sinon le dernier cinéaste à soulever ferveur et admiration chez des cinéphiles de tous horizons, parce qu’il réunit sur son nom à la fois la chapelle Mad Movies, le temple Cahiers, la secte universitaire et, surtout, le grand public populaire, Cameron, comme investi de superpouvoirs, réveille une attente qui le dépasse.

Si, en revanche, on essaie de prendre la mesure d’Avatar par rapport aux objectifs qui ont été fixés par Cameron lui-même à cette titanesque entreprise, en commençant par se laisser porter par le film tel qu’il s’offre, alors il y a de bonnes chances pour que les vains espoirs déçus deviennent des plaisirs immédiats et garantis. Mieux : d’autres espoirs peuvent naître, en effet, plus sérieux et plus motivés, à propos de cette branche particulière de l’industrie du cinéma, celle dont nous sommes la moins familière dans la tradition critique française, celle qui assimile le cinéma à du spectacle, du divertissement, en VO : de l’entertainment.

L’objectif principal de Cameron pour Avatar est de faire la démonstration que ce cinéma en salles et à grand spectacle a encore des choses à dire et à prouver pour ce siècle. Malgré la prolifération des écrans géants et haute def dans nos salons, malgré le nouvel impérialisme culturel que représentent les jeux vidéo et malgré le gain d’influence et de prestige acquis par la culture des séries télé, James Cameron veut croire que le cinéma peut rester au XXIe siècle la tête de proue qu’il fut pour lui, la référence pop universelle qu’il est resté jusqu’à, mettons… Titanic. A ce jour, Avatar est l’hypothèse la plus convaincante pour accréditer un tel scénario.

Vu dans sa version relief au cours de « la première projection de presse mondiale », tenue le 4 décembre sur les Champs-Elysées dans un luxe sécuritaire et juridique (« Je jure sur ce qui me reste d’honneur et de vertu de ne rien répéter de ce que je vais voir », devait-on à peu près signer de notre sang), Avatar dessine d’abord les contours d’une nouvelle SF, où les créatures extraterrestres obtiennent, pour la première fois, un rang de personnages de chair et de sang, fût-il bleu. Et cela tient en effet à ce pour quoi Cameron s’est si longtemps battu : le palier atteint par les technologies mélangées de la motion capture et de l’image numérique, qui donnent la crédibilité nécessaire à cette pure projection mentale qu’est, par définition, un alien.

Ils s’appellent le peuple na’vi, habitent la luxuriante planète Pandora et y ont maintenu une irénique harmonie naturelle, ayant développé leurs sens et leurs instincts jusqu’à une forme de métacommunion avec leur prodigieuse nature, plutôt que d’emprunter, à notre image, le chemin du développement industriel et technologique. C’est ce dernier qui a conduit l’espèce humaine sur Pandora, où un métal précieux abonde et que des GI de l’espace sont venus exploiter, en dépit du caractère sacré, et même divin, du lien que les indigènes ont noué avec leur terre.

Que notre contact avec ces créatures se fasse à travers l’immersion en leur sein d’un être humain qui prend leur apparence pour mieux les espionner (sous la forme d’un avatar, donc) n’est pas la moindre astuce du récit. C’est peut-être même la seule convention vraiment anticipatrice que le film nous demande d’avaler, tout le reste de l’épopée relevant d’une histoire que nous connaissons déjà fort bien et dont Cameron ne cache pas l’éternité.

On pourrait en effet facilement résumer le film à sa formule archiclassique, et même antique : entre opéra et tragédie, Avatar est le théâtre moderne d’un affrontement immémorial entre deux peuples qui ignorent à quel point ils sont frères, et où tout converge vers un grand champ de bataille final, orgasme guerrier et cathartique dont l’efficacité narrative a été prouvée depuis au moins l’Iliade et la guerre de Troie.

Parce que le héros paraplégique Jake Sully (Sam Worthington, sans peur et sans reproche) témoigne d’une condition humaine émasculée au milieu de créatures splendides et sensuelles dotées de longues queues mais dépourvues de sexes ou de tétons visibles, Avatar insinue également une drôle de partition panthéiste et profane, une lecture érotique plus souterraine du film n’étant pas à exclure. A de nombreux égards, la découverte et l’apprivoisement réciproques des espèces humaine et na’vie renvoie à ce que Lévi-Strauss établissait dans la Pensée sauvage. Il n’existe pas de « pensée des sauvages » en opposition à celle des civilisés, mais au contraire un attribut humain universel présent en tout homme, une pensée sauvage commune que Cameron, écowarrior de la galaxie, fait ici passer à une dimension extraterrestre.

La question du relief s’avère presque futile : il est d’autant mieux réussi et accepté qu’il se fait léger et non intrusif. Il fait partie de l’expérience mais autorise parfaitement l’idée de revoir le film en version plate. Plus qu’avec le jeu vidéo, c’est avec l’animation qu’Avatar entretient de troublantes relations, particulièrement dans les séquences de chevauchées aériennes.

Quant au casting, il est évidemment dominé par Sigourney Weaver, qui n’est pas simplement là pour nous rappeler que les aliens, en l’espèce, c’est nous. L’actrice semble aussi jouer un rôle de conscience agitée délégué par Cameron, dont la présence, en tant que cinéaste alpha, est à la fois puissante et d’une fausse discrétion. Elle imbibe en douceur mais en profondeur tout le dispositif. Et sa main de fer tient les rênes de la narration, qui file ses 2 h 40 sans le moindre ennui, même si le cinéaste ressent aussi le besoin, parfois, de faire surgir son étrange ironie insurgée. A cet égard, la clope au bec de la biologiste Sigourney Weaver dans sa navette spatiale cingle comme le geste exaspéré d’un prince contre son propre palais.

Paru dans Libération du 16 décembre 2009
Imad Eddin AL-HAMADANI
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