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La guerre contre les Zoulous:Isandlwana (partie I)

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La guerre contre les Zoulous:Isandlwana (partie I) Empty La guerre contre les Zoulous:Isandlwana (partie I)

Message  Imad Eddin AL-HAMADANI Mar 29 Déc - 6:20

LA GUERRE CONTRE LES ZOULOUS : ISANDLWANA (1ère partie)

1.Prélude

En 1874 Lord Carnavon, qui avait réussi à mettre en place l’idée de fédération au Canada, pense qu’il est possible de réitérer la chose en Afrique du Sud. Sir Bartle Frere y est alors envoyé en tant que Haut Commissaire pour assurer cette réalisation. Mais parmi les obstacles à ce projet se trouvent 2 Etats indépendants : La South African Republic ou Transvaal Republic et le royaume du Zululand.

Le roi du Zululand était Cetshwayo, fils de Mpande, lui-même demi-frère du célèbre Shaka, considéré comme le père de la nation Zouloue. Ambitieux, il fit croître son armée et adopta les méthodes de son oncle. Il commença à équiper ses hommes de fusils. Il chassa les missionnaires européens de ses terres et on suppose qu’il intrigua auprès d’autres tribus locales pour les pousser à se rebeller contre les Boers du Transvaal.

En 1877 Sir Theophilus Shepstone, considéré par Cetshwayo comme un ami du fait de son soutien lors des innombrables querelles frontalières avec le Transvaal, finit par annexer ce dernier et par en devenir administrateur.

Frere était persuadé qu’il devait réduire les Zoulous pour accéder au rêve de dominion britannique sur l’Afrique du Sud. En 1878, Il prétexta alors une violation de territoire mineure (2 guerriers étaient partis récupérer 2 fuyardes originaires du Natal) pour demander 500 têtes de bétail en réparation. Cetshwayo n’envoya que 50£ en or. Plus tard, 2 ingénieurs furent capturés sur le territoire Zoulou. Frere demanda de nouveau des réparations auxquelles Cetshwayo opposa une fin de non recevoir.

Le 11 décembre 1878 Frere posa un ultimatum inacceptable à Cetshwayo : la démobilisation de son armée avant le 31 du même mois. Pas de réponse de la part des Zoulous. Un délai fut accordé jusqu’au 11 janvier, toujours sans réponse.
L’Angleterre se considéra alors comme en guerre contre les Zoulous.

2. Le plan d’invasion britannique

Quand il apparut que la guerre était à peu près inévitable, un plan d’invasion du Zululand fut mis en place. Le but principal était l’occupation du kraal (camp) royal à Ulundi par 3 axes d’approche, soit une tactique similaire à celle utilisée par les Zoulous.

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Plan d'invasion du Zululand

La colonne 1 du colonel C.K. Pearson devait traverser le fleuve Tugela et avancer vers Ulundi via Eshowe. La force d’attaque principale, la colonne 3 devait partir de Pietermaritzburg, pénétrer en Zululand à Rorke’s drift et de là continuer vers l’est en direction du kraal royal. Sur la gauche la colonne 4 du colonel H. Evelyn Wood devait se concentrer à Utrecht en vue d’une attaque d’Ulundi par le nord-ouest. Deux colonnes additionnelles de moindre importance devaient garder les frontières : La colonne 2 du colonel A.W. Durnford devait empêcher les Zoulous de franchir le Tugela et la colonne 5 devait stationner à Luneberg pour protéger le Transvaal.

La colonne 3 était sous le commandement du col. R.T. Glyn, accompagné du lieutnant-general Lord Chelmsford. L’état-major au complet représentait 20 hommes. Elle était composée comme suit :

Infanterie
- 1st battalion du 24th Foot : Ltc H.B. Pulleine
- 2nd battalion du 24th Foot : Ltc H.J. Degacher
- 5th Company Royal Engineers : Cpt W.P. Jones, détaché de la colonne avant d’entrer au Zululand
Pour un total de 1275 hommes
- - Battery « N » de la 5th Brigade Royal Artillery : Ltc A. Harness (132 hommes, 6 pièces de 7 pdr, 2 lance-fusées)
Troupes montées
- N°1 squadron Mounted Infantry : Ltc J.C. Russel
- Natal Mounted Police : Major J.G. Dartnell
- Natal Carbineers : Cpt T. Shepstone
- Newcastle Mounted Rifles : Cpt R. Bradstreet
- Buffalo Border Guard : Cpt Smith
Pour un total de 320 hommes
Troupes additionnelles indigènes
- 3rd Regiment Natal Native Contingent : Cdt R. de la T. Lonsdale
o - 1st battalion : Cdt G. Hamilton Browne
o - 2nd battalion : Cdt A.W. Cooper
o - N°1 Company Natal Native Pionner Corps : Cpt J. Nolan
Pour un total de 2566 hommes


Le Train de combat était composé de 302 chariots de toute sorte, 1507 boeufs, 49 chevaux (hors troupes montées) et 67 mules encadrés par 346 conducteurs. Soit 4313 combattants potentiels sur un effectif total de 4659 hommes et officiers.
Il est évident qu’un tel équipage ne pouvait se déplacer que lentement...

Le 9 janvier la colonne était concentrée à Rorke’s drift où elle laissa une petite garnison commandée par le major H. Spalding au poste fortifié d’Helpmekaar. Le 10, l’ordre de traverser la rivière et de commencer l’invasion du Zululand fut donné pour le lendemain.

3. L’invasion commence

A 4h30, le Natal Native en tête, la colonne traverse le gué, protégée par l’artillerie installé sur une butte adjacente et une section de reconnaissance montée en tête de pont. A 6h30 toutes les troupes avaient franchi la frontière. La journée fut passée à installer un campement et à faire traverser le train des équipages.

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La colonne en route...

Du fait de l’obstacle que représentaient les vastes fonds sablonneux de la Batshe ainsi que les crêtes rocailleuses au delà, une piste devait être aménagée avant de poursuivre toute avance. Mais le kraal de Sihayo, situé dans la vallée de la Batshe menaçait le flanc gauche des Britanniques. Bien que Sihayo et son fils Mehlokazulu se trouvaient à Ulundi, leur comportement passé était une des causes de la guerre désormais en cours et lord Chelmsford décida d’attaquer son campement.
Au matin du 12 janvier la force d’assaut , constituée d’un peloton de reconnaissance de cavalerie, du Natal Native et du 1/24th Foot se mit en route en direction d’une gorge rocheuse où s’étaient retranchés les hommes les hommes de Sihayo avec leur bétail. Les hommes du Natal Native ne semblèrent que peu motivés à attaquer les Zoulous, certains d’entre eux étant armés de fusils. Les baïonnettes du 1/24th Foot les empêchèrent de retraiter. Après un bref engagement les Zoulous battirent en retraitent, ayant perdu 30 morts, 4 blessés et 10 prisonniers. De son côté le Natal Native avait perdu 2 tués et 12 blessés dont 1 officier et 2 sous-officiers. Les blessés furent ramenés à Rorke’s Drift avec 2 Zoulous dans un état grave.

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Avance vers Isandlwana


Deux jours plus tard, 4 compagnies du 2/24th, le 1/3rd Natal Native et les Pioneers s’engagèrent dans la vallée de la Batshe afin de préparer une route acceptable pour la poursuite de l’avancée des troupes. Le 15 janvier le ltc Russel partit en reconnaissance jusqu’à Ispezi Hill-soit près de 30km à l’intérieur du territoire ennemi-tandis que le 17 Lord Chelmsford chevauchait jusqu’à Isandlwana qu’il avait sélectionné comme lieu du prochain bivouac.

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Isandlwana

Lord Chelmsford a souvent été critiqué pour le choix de cet emplacement mais il convient de noter qu’il s’agit du seul endroit dans les environs immédiats offrant un espace de campement suffisant, tout en offrant suffisamment de bois et de broussailles pour les feux ainsi que de l’approvisionnement en eau. L’espace offre de larges champs de tirs à l’est et au sud sur plus de 2km et les fortes pentes d’Isandlwana même protègent les arrières. Bien qu’il soit surplombé par plusieurs collines au nord, celles-ci sont relativement lointaines et cet inconvénient n’était pas significatif au regard de l’armement de l’époque.

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La colonne de Chelmsford arrive à Isandlwana

C’est donc à cet endroit que les troupes s’installèrent dans la journée du 20 janvier. Le camp faisait face à l’est, vers la large vallée de la rivière Nxobongo Il est important de remarquer que même du sommet d’Isandlwana, il n’est pas possible de voir la vallée de la Ngwebeni et le plateau de Nqutu. Ces derniers se trouvent en effet dissimulés des regards des sentinelles par un autre bas plateau situé au nord du campement, d’ailleurs souvent confondu avec le plateau de Nqutu. Même sur ce bas plateau la vue est insatisfaisante.

Pour protéger le camp, étendu sur environ 800m, des vedettes montées furent postées à 3 endroits sur le plateau du nord, sur le « conical kop », éminence située à l’est et sur une petite colline au sud-est, tandis que des piquets d’infanterie étaient disposés à environ 1500m de front et sur les flancs. Chaque bataillon mit une compagnie à disposition pour ce faire. La nuit les vedettes furent retirées et les avant-postes reformés pour former un cercle à 500m du camp. Le Natal Native organisa un avant-poste détaché à 1000m au nord, où un sentier descendait du plateau. Le 24th Foot organisa quant à lui une garde permanente sur le col qui séparait Isandlwana d’une petite éminence au sud. Chelmsford avait donné des consignes de formation d’un « laager » (cercle de chariots) et de creusement de tranchées. Aucun laager ne fut cependant mis en place, sachant qu’une partie des chariots avaient été requis dans la journée pour transporté du matériel de Rorke’s Drift et que de toute façon le nombre total de chariots disponibles était inférieur à celui requis pour la constitution d’un laager de cette taille. De plus le campement n’était que provisoire et la difficulté de mettre en place puis de briser le laager semblait disproportionnée. Quant aux tranchées, le manque d’outils et la dureté du sol expliquent qu’aucune n’ait été creusée. Il eut été possible d’installer un système de parapets, mais sa mise en place eût nécessité plusieurs jours. En fait, il semblait évident qu’une force britannique, armée de fusils Martin-Henry et soutenue par l’artillerie, n’avait qu’à se regrouper pour affronter et repousser un assaut de Zoulous armés principalement de sagaies.

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Disposition du campement (NB:L'endroit nommé "Stony Koppie" est aussi appelé "Black's Koppie)

Chelmsford arriva au campement en milieu d’après-midi et repartit presque aussitôt pour reconnaître le repaire de Matyana qui était supposé se trouver dans la vallée de Mangeni, à une quinzaine de km au sud-est. Sur place, il ne repéra aucune force armée mais put distinguer quelques huttes et des femmes au fond d’une ravine. Cependant, à son retour au camp vers 18h30 il lui fut reporté que de nombreux Zoulous avaient été repérés dans les vallées environnant les kraals de Matanya. Chelmsford ordonna donc 2 reconnaissances dans cette direction pour le lendemain, aux ordres du cdt Lonsdale et du major Dartnell.

4. Avance et disposition des forces zouloues

Cetshwayo possédait un système de renseignement très bien développé et il est certain qu’il avait une idée assez précise des positions des différentes colonnes britanniques. Les colonnes du centre et de la côte représentait la menace la plus importante et il est important de noter que les Zoulous eurent 2 assauts majeurs à réaliser le même jour: Inyezane, près d’Eshowe, et Isandlwana.
Les éléments composant la force qui devait s’opposer à la colonne du centre se concentrèrent dans les plaines d’Ulundi le 17 janvier et dirigée vers le kraal militaire de Nodwengu pour recevoir les instructions du roi. L’armée zouloue devait progresser lentement pour conserver ses forces et attaquer de jour, probablement du fait des difficultés de communication de nuit. Les guerriers reçurent pour consigne de ne pas franchir la frontière du Natal et de tuer les soldats reconnaissables à leurs tuniques rouges.

On estime l’armée zouloue à environ 22000 hommes. Le commandant en était Mnyamana, âgé de 60 ans, mais il n’en avait pas le contrôle tactique entier. Les Britanniques attribuent ce rôle à Tshingwayo, son aîné de 10 ans, mais il semble qu’il partageait cette responsabilité avec Mavumengwana. Dubulamanzi, le frère aîné du roi, aurait lui aussi joué un rôle important en la matière.
L’armée quitta Nodwengu en fin de journée le 17 et n’alla pas plus loin ce jour là que les rives de la White Umfolozi. Les 2 jours suivants elle accomplit des progressions similairement courtes d’une quinzaine de km, l’amenant près des sources de l’Umhlatuzi. Les Zoulous avaient désormais le choix entre se diriger vers le sud puis vers l’est vers la région contrôlée par le chef Matanya ou plein ouest vers le plateau situé au nord d’Isandlwana. C’est cette option qui fut retenue. Si les hommes avaient pu être ravitaillés convenablement jusqu’au 20, à partir du 21 les hommes n’avaient plus rien à manger et des groupes quittèrent la vallée pour se mettre en quête de nourriture. Il semble évident que ce sont ces groupes qui alarmèrent les vedettes montées et poussèrent le lieutenant Raw à découvrir le bivouac zoulou.

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Guerriers Zoulous

Annexe : L’armée zouloueL’armée zouloue était divisée en régiments ou « impis », par classe d’âge.
L’attaque zouloue typique est appelée « izimpondo zankomo » ('Cornes du buffle), soit un double mouvement d’encerclement figurant les cornes de l’animal. Quatre groupements participent à l’attaque : la corne droite, la corne gauche, la poitrine (assaut frontal) et les côtes (réserve).
L’armement de base était la sagaie ou « assegai » et le bouclier, très grand, destiné à se protéger et pouvant se transformer en arme d’assaut contre des opposants armés de manière similaire.



5. Reconnaissance en force des Britanniques

Conformément aux ordres de Chelmsford, Lonsdale quitta le camp à 4h30 le 21 janvier pour se diriger vers le sud, ne laissant sur place que 2 compagnies du 3rd Natal Native. Lonsdale devait retrouver Dartnell à Mangeni plus tard dans la journée. Dartnell quitta quant à lui le camp 1 heure plus tard avec 150 hommes prélevés sur la Natal Mounted Police, les Natal Carbineers, les Newcastle Mounted Rifles et la Buffalo Border Guard. La colonne traversa la plaine jusqu’aux pentes du Hlazakazi où elle se divisa en 2. Les Carbineers grimpèrent la pente tandis que Dartnell et 40 hommes traversaient la Mangeni. A environ 1.5km en face d’eux ils virent plusieurs centaines de Zoulous marchant en direction du nord, vers les pentes du Magogo. Dartnell se replia sur le Hlazaki où il retrouva les Carbineers.

Le Natal Native escalada le Malakatha en passant par la vallée de la nDewi mais ne repéra aucun signe d’activité ennemie si ce n’est un troupeau de bétail errant ramené à Isandlwana par 2 compagnies. Puis la colonne se dirigea vers les positions de Dartnell où elles montèrent un bivouac. Le major Gosset et quelques officiers s’en retournèrent à Isandlwana avec la demande de Dartnell pour des couvertures, des rations et l’autorisation d’attaquer le lendemain.

Au coucher du soleil, Dartnell estimait à 1500 les Zoulous regroupés sur les pentes du Magogo. Il y envoya une patrouille qui faillit être encerclée et dut battre en retraite. Dartnell envoya un message demandant des renforts en prévision de l’attaque du lendemain. Les couvertures et les rations arrivèrent tardivement mais en quantité insuffisantes. Ce sont les hommes du Natal Native qui souffrirent de cette pénurie de rations. La nuit fut froide et de fausses alertes semèrent la panique parmi les chevaux du contingent. A l’aube le moral des hommes était plutôt bas.

A 8h30 le lieutenant E.S Browne et une petite section de troupes montées furent envoyées depuis Isandlwana pour reconnaître les environs de la colline de Isiphezi, plus loin à l’est, derrière laquelle se poursuivait la piste menant à Ulundi. Plusieurs groupes importants de Zoulous furent repérés et il y eut même quelques échanges de coups de feu mais aucun signe du principal corps d’armée ne fut signalé. Ce fait est étonnant car les hommes de Browne devaient en être tout près et l’on ne peut que supposer que ce dernier s’est limité à explorer les pentes sud-ouest de la colline. Les Britanniques retournèrent au campement dans l’après-midi.

Chelmsford avait passé la matinée à visiter le frère de Sihayo, Gamdana, qui vivait au pied du Malakatha et qui, après l’attaque des kraals de son frère, avait envoyé plusieurs messages reconnaissant sa soumission à l’autorité britannique. Plus tard, Chelmsford alla visiter les avant-postes montés du plateau nord. De là, 14 Zoulous furent repérés à 1.5km au nord-est avant de disparaître. Chelmsford retourna au campement.

6. Lord Chelmsford divise ses forces

Lorsque Chelmsford reçut le dernier rapport de Dartnell à 1h30 le 22 janvier Chelmsford donna comme ordre qu’à peu près la moitié des troupes disponibles le rejoignent en renfort. Nul ne sait pourquoi Chelmsford donna cet ordre mais il convient de noter que 30 ans plus tôt les Zoulous, lorsqu’ils attaquaient les Voortrekkers (terme désignant les Boers ayant participé au grand Trek-ou grande migration-entre 1835 et 1852), utilisaient couramment une route qui passait à 10km à peine à l’est des positions de Dartnell, dans le secteur tenu par Matanya. Chelmsford a ainsi pu supposer que la force d’attaque principale des Zoulous se trouvait dans ce secteur. Avant de quitter le camp avec cette troupe Chelmsford envoya un message au colonel Durnford, alors à Rorke’s drift, de se diriger vers Isandlwana avec tous les hommes de la colonne N°2 disponibles.

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Division des forces britanniques

A 3h30 les hommes se mirent en route, chacun portant une ration d’une journée et 70 cartouches. Chelmsford et son état-major chevauchaient en tête. Le colonel Glyn commandait la troupe, constituée de 4 canons de la Royal Artillery (ltc Harness, 60 hommes), six compagnies et la fanfare du 2/24th Foot (500 hommes), 122 hommes à cheval, 16 compagnies du Natal Native (1660 hommes) et 90 hommes du Natal Native Pioneer, soit environ 2500 soldats et officiers.

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Lord Chelmsford

Chelmsford arriva au bivouac de Dartnell vers 6h00, heure à laquelle les Zoulous avaient quitté le Magogo. Les troupes montées furent envoyées en un mouvement tournant vers le sud pendant que le Natal Native partait tout droit en direction de la pente nord-ouest. Au lever du soleil quelques Zoulous apparurent sur la crête mais s’enfuirent avant que les Natives puissent les rejoindre. Alors qu’ils traversaient la Nondweni pour gagner les hauteurs du mont Phingo Dartnell les attaqua par le sud, en tuant une trentaine. Les Natives chargèrent à leur tour et en tuèrent quant à eux une cinquantaine.

A 9h30 Chelmsford prit son petit déjeuner entre les monts Silutshana et Magogo, le camp principal d’Isandlwana se trouvant à cet endroit caché par le premier. Apprenant que des Zoulous avaient été repérés avaient été repérés au nord-est d’Isandlwana, il envoya le lieutenant B. Milne sur une colline avec une meilleure vue. Milne ne repéra pas d’ennemis mais signala par sémaphore que le bétail avait été regroupé près des tentes. Au bout d’1h30 il revint vers Chelmsford qui avait entre-temps renvoyé le commandant Hamilton-Browne et son bataillon vers le camp de base via la vallée de la Nxobongo, nettoyant le terrain à mesure de sa progression. Au même moment Harness était envoyé à Mangeni. Le ltc Russel quant à lui partit reconnaître la vallée de la Nondweni et les pentes de l’Ispezi avant de repartir en direction d’Isandlwana par la piste. Le restant des troupes se dirigèrent vers Mangeni où le nouveau bivouac devait être installé. Peu après Chelmsford reçut un message de Pulleine qui disait « Les Zoulous approchent en force sur le flanc gauche du camp. 8h05 ». Estimant le noyau de l’armée ennemi plus proche de lui que d’Isandlwana et confiant dans la supériorité de l’armée britannique, il ne s’alarma pas.

Vers midi Harness franchit le col séparant le Magogo et le Hlazakazi. Peu de temps après des coups de feu furent entendus en provenance d’Isandlwana. Puis, un message lui parvint de du cdt Browne qui disait « Pour l’amour de Dieu venez avec tous vos hommes ; le camp est encerclé ne tiendra pas sans renforts ». Le major Gosset fut chargé de prévenir Chelmsford pendant qu’Harness se mettait immédiatement en route. Chelmsford avait lui aussi reçut l’information et galopa sur les pentes du Mdutshana d’où l’on pouvait voir le campement. Ne voyant rien d’anormal il ne tint pas comptes des 2 rapports et ordonna à Harness de faire demi-tour. Une des procédures standard en cas d’attaque dans l’armée britannique était de détendre les cordes tenant les tentes de manière à ce que les hommes ne se prennent pas les pieds dedans. Ce ne fut pas fait, pouvant donner que rien ne se passait. Les coups de feu au loin purent quant à eux être interprétés comme des tirs d’entraînement.

A 14h00 Chelmsford se mit tout de même en route en direction d’Isandlwana et rencontra rapidement le ltc Russell qui avait lui aussi reçut des nouvelles de l’attaque et s’était mis en quête de le rejoindre. A 14h30 ils croisèrent le 1/3 Natal Native. A 10h00 ces derniers avaient capturé un éclaireur zoulou qui affirma qu’une attaque du camp de base était imminente. au campement. Après avoir progressé de 5km, les signes d’une attaque étaient devenus incontestables. Browne avait alors envoyé un message (celui reçut par Harness) et décidé de se porter en renfort au campement mais, apercevant les milliers de Zoulous à l’assaut du camp les Natives refusèrent d’avancer. Lorsque Chelmsford arriva il apprit que le camp avait été débordé mais refusa tout simplement de le croire. Peu de temps après Chelmsford rencontra le cdt Lonsdale qui était retourné au campement dans la matinée et s’était approché suffisamment près pour pouvoir confirmer la terrible nouvelle. Un message fut immédiatement envoyé à Glyn de se rendre à Isandlwana sans délai.

Sources :
The invasion of Zululand @ [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ... vasion.htm
Anglo-Zulu war @ [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Military History Journal - Vol 4 No 4 The Anglo-Zulu War of 1879-Isandlwana and Rorke's Drift @ [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Battle of Isandlwana @ [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
The battle of Isandlwana @ [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Imad Eddin AL-HAMADANI
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