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L'humour anglais de la Marine française

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Message  Imad Eddin AL-HAMADANI Mar 29 Déc - 4:59

Le Montcalm pour célébrer Trafalgar
19/10/2005


L'humour anglais de la Marine française 991

Vendredi, les cérémonies du bicentenaire de la bataille de Trafalgar toucheront à leur fin. Après avoir envoyé le Charles de Gaulle représenter de manière écrasante la France aux festivités de Portsmouth (le porte-avions était le plus important des 170 navires présents dans la rade, deux fois plus gros que le navire amiral britannique, le HMS Invincible, près duquel il mouillait), la marine a choisi la frégate Montcalm pour participer à la commémoration qui se tiendra vendredi à Cadix. C'est au large du port ibérique que la flotte franco-espagnole commandée par l'amiral Villeneuve fut laminée par Nelson, le 21 octobre 1805. Dernier évènement marquant le bicentenaire de cette grande page d'histoire, la cérémonie de Cadix réunira la frégate HMS Chatham et le porte-aéronefs Principe de Asturias. Faut-il voir dans le choix du Montcalm, un navire portant le nom du marquis qui s'est farouchement battu contre les Anglais au Canada, une signification quelconque ? Certainement pas répond le ministère français de la Défense. Interrogé par l'AFP, le responsable de la communication de la Marine nationale, Vincent Campredon, estime quant à lui que : « le passé est le passé et aujourd'hui nous sommes les deux plus proches alliés et les deux plus importantes marines en Europe ».

Y a-t-il un grand marin français qui ne s'est pas battu contre les Anglais ?

Dans ce contexte, le choix du Montcalm pourrait faire figure de faute de goût. Seulement voilà, la Marine nationale n'a pas eu vraiment le choix et il convient, justement, de profiter de l'occasion pour faire un petit rappel sur l'origine des noms donnés aux bâtiments. Les grands navires de la flotte portent en effet, à de rares exceptions près, des noms quelque peu connotés. Petit passage en revue. Après le Charles de Gaulle, le principal bâtiment de combat de la marine est... La Jeanne d'Arc. Vient ensuite le Duquesne, du nom de l'un des plus brillants amiraux de Louis XIV dont le règne fut marqué par de multiples batailles contre le cousin d'outre-manche. Que dire également de Tourville, son contemporain, qui mit en déroute la flotte combinée anglo-hollandaise à Bévéziers, en 1690, avant de récidiver deux ans plus tard au large de Barfleur ? La frégate De Grasse, sistership du Tourville, porte quant à elle le nom du vainqueur de la bataille de la Chesepeake, ouvrant la voie à la reddition des forces britanniques aux Etats-Unis. Restons également dans la guerre d'indépendance américaine avec La Fayette, bien entendu, mais aussi Latouche Tréville, commandant de l'Hermione, qui transporta le marquis et son corps expéditionnaire en pays insurgé. A la même période, La Motte Picquet s'illustrait en attaquant avec seulement trois navires une escadre anglaise de treize bâtiments.

De Bévéziers à la Chesapeake, des corsaires à la guerre de sept ans

Voilà donc quatre noms portés par des frégates de la marine, des noms symboles de la revanche française après la guerre de sept ans. L'héroïsme patriotique de ce conflit humiliant a lui aussi traversé les siècles. La frégate Montcalm rend ainsi hommage au marquis débarqué en 1756 à Québec et qui tenta, malgré son isolement, de défendre les colonies françaises contre l'invasion britannique. Même chose pour Dupleix, gouverneur du comptoir indien de Pondichéry, qui se mua en chef de guerre à partir de 1742 et mena, lui aussi, une lutte d'anthologie contre les Anglais. Un combat ancestral qui voyait déjà, quatre siècles plus tôt, Jean de Vienne fait prisonnier de l'ennemi à Calais. Libéré et nommé amiral de France en 1373, il passera son existence à bâtir une flotte capable de résister à l'Angleterre. Une tradition perpétuée en 1512, lorsque le breton Primauguet fut tué dans un effroyable corps à corps en pleine mer. Que dire enfin des corsaires ? Trois des principaux navires de la Royale portent aujourd'hui les noms du malouin Surcouf, du nantais Cassard et du dunkerquois Jean Bart... Même le Charles de Gaulle aurait du s'appeler Richelieu, si une défaite électorale prévisible n'avait incité le président de l'époque à le débaptiser en 1986...

Une rupture avec les FREMM?

A part Georges Leygues, ministre de la marine de l'entre deux guerre, les amiraux Courbet et Guépratte, qui ont combattu en Indochine à la fin du 19ème siècle et l'Aconit, célèbre corvette des Forces Navales Françaises Libres, l'héritage patronymique des navires de premier rang est donc résolument marqué par des siècles de lutte contre « la perfide Albion ». Les choses vont-elles changer ? Pas en tous cas avec le Forbin, en construction à Lorient. La frégate reprend le nom du commandant du Neptune à Béveziers, grand marin français a qui ont doit également, en 1708, le convoyage en Ecosse d'Edouard Stuart, prétendant au trône d'Angleterre. La petite s?ur du Forbin, le Chevalier Paul, évoque plus l'histoire des batailles contre les Espagnols et les Algériens, ce qui n'empêcha pas ce commandeur de l'ordre de Malte de couler quelques navires anglais dans sa carrière. Le changement s'opèrera peut être avec les futures frégates multimissions. Une étude est actuellement menée sur les noms de baptême à donner à cette imposante série de 17 navires. La piste des régions françaises ou des noms de villes est évoquée. Ce choix serait l'occasion de renouer avec une vielle tradition, née du temps de la marine à voile. De nombreux vaisseaux portaient alors le nom de la province ou de la cité qui avait financé leur construction. Mais rassurons nous, la politique de décentralisation ne va pas jusque là. Pour le reste, le lourd héritage, fait de batailles contre la Royal Navy, permet de mesurer le chemin considérable qui a été parcourru, jusqu'à la décision probable de construire ensemble les futurs porte-avions.
Imad Eddin AL-HAMADANI
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